Bonjour à Toutes et à Tous ! Aujourd’hui on parle de l’utilité de la VR et de l’AR dans le milieu médical d’une façon un peu différente.
En effet on me reproche souvent mon implication dans ce milieu en tant que thérapeute. On me dit qu’une machine ne peut pas être thérapeute et que la VR a ses limites. Je suis tout à fait en accord avec cela, et souhaite développer un peu.
Comparaison avec le jeu vidéo
Dans le milieu du jeu vidéo par exemple (car c’est ainsi que j’ai connu la VR), il y a une utilité en soi. Le milieu immersif permet d’avoir une expérience de jeu des plus réalistes et donc le jeu est un tout en soi. Certaines grosses productions (oserais-je citer Skyrim en exemple) on sorti une version de leur jeu PC en VR. Cela permet aux connaisseurs du jeu, d’en faire l’expérience en tant que personnage du jeu à part entière. Ainsi vous combattez les dragons, vous devenez l’espion, vous devenez le cowboy à la poursuite des Zombies …
Serious gaming
Il y a des années le jeu vidéo a fait parlé de lui car un enfant était mort derrière son ordinateur, en mode, accro à son écran. Suite à cela, beaucoup de gens ce sont posé la question, qu’est-ce que nous apporte le jeu vidéo… (c’était l’un de mes sujets d’écrit et d’oral dans mon concours d’infirmières pour vous dire). De là sont sorties des considérations bien plus grandes. Le jeu permettait d’accroître le sens de l’observation, les réflexes, la logique…
Puis sont venus les serious games qui permettaient l’apprentissage ludique de certaines notions de plus pointues (j’ai appris la gestion des urgences et des médicaments d’urgences sur un serious gaming vendu par Laerdals… oui oui !).
Mais je digresse. Pour en venir au sujet donc… Nous n’avons pas complètement reproduit l’erreur avec la VR. Et en ce sens des personnes se sont intéressées directement son utilité et à ce qu’elle pouvait apporter de bon.
La VR : un outil médical
En médical, puisque c’est là mon domaine, les applications sont multiples et encore à l’essai pour beaucoup. Cependant on remarque que dans ce milieu, l’application est devenue un véritable outil et non un but en soi. Les thérapeutes, les médecins (…) qui utilisent ces dispositifs, considèrent la VR (et AR) comme un outil, une médiation, qui permet d’atteindre un but thérapeutique. (dans un prochain article je vous montrerai tout ce que j’ai glané sur ce qui se fait un peu partout). Formation, hypnose, stimulation, rééducation, les applications nous aides dans notre travaille de praticien médical / altermédical.
Pour autant, jamais un patient ou une personne en formation, n’est laissé seul avec un dispositif. Il a toujours près de lui une personne qui observe, adapte, et guide. Dans ce cadre je pense en effet que c’est capital.
D’une part il faut en effet que les patients comprennent qu’il s’agit bien d’une médiation non d’un produit clé en main. Dans le médical une machine ne peut remplacer totalement un humain, elle le complète. Ainsi un praticien qui utilise une application VR pour aider dans le cadre d’une phobie (par exemple) le fait avec un objectif, un programme, une lignée thérapeutique. Un patient qui suit cette thérapie ne pourra pas faire cette démarche seul mais devra suivre son guide physique dans le milieu virtuel.
D’autre part, si le praticien a appris à bien utiliser son outil, ce n’est pas le cas de son patient. L’utilisation se fait en collaboration et en guidance. Même une formation sur un scenario sérieux, doit être repris à l’oral pour toutes les questions et les ajustements nécessaires. Car dans le médical comme dans l’altermédical, l’enjeu est bien réel et donc doit être vu avec le prisme du réel.
Aussi à mes collègues septiques je dis cela : n’ayez pas peur de l’outil, maîtrisez le !
Avis, conseils et conclusion ?
Des possibilités incroyables s’ouvrent à nous avec cet outil futuriste. Il nous faut saisir l’occasion d’améliorer nos méthodes et nos résultats grâce à lui. Cela veut dire que pour avoir une utilisation efficace, il faut une application correcte et adaptée (aussi complexe soit-elle à produire … le robot Vinci n’est pas un jouet simple non plus). Il est également nécessaire que les professionnels formés et accompagnés dans leur utilisation hardware et software.
Aussi je conclurais sur plusieurs points. D’abord il est important que les concepteurs de contenus comprennent profondément la demande des personnels médicaux. Ensuite il est impératif que des personnes ressources puissent former au mieux les praticiens du médical. Et enfin il est nécessaire de faire comprendre aux patients et aux personnes qui se forment via cet outil, qu’il s’agit bien d’un outil. Il est nécessaire de refaire un point réel par la suite.
D’où ma proposition en tant que lien, en tant que personne ayant un pied dans chaque monde.
Enfin, et parce que je n’ai pas la prétention d’avoir la vérité absolue en la matière, je vous invite à me donner votre avis. Je me tiens à votre disposition pour tous commentaires, idées, demandes … N’hésitez pas à me contacter !