Aperçu des possibilités offertes par la réalité virtuelle et augmentée au milieu médical

Bonjour à Toutes et à Tous !

Comme promis je reviens avec vous sur les possibilités qui s’ouvrent à la médecine, en matière de Réalité Virtuelle et croyez moi, il y en a pour tous le monde.

Cette nouvelle branche se nomme thérapie ou formation par exposition à la réalité virtuelle ou simplement thérapie / formation à médiation virtuelle. De la simple application relaxante à la formation des chirurgiens nous allons faire un tour rapide (et malheureusement non exhaustif car ce serait vraiment trop long) de ce qui se fait aujourd’hui, et des avancées à venir.

Relaxation

Je commence par là, d’une part parce que c’est mon domaine direct, mais aussi car c’est l’un des domaines les plus représentés, et il y en a pour tous les goûts. Principalement sur système de casque avec smartphone (type GearVR voire même application pour Cartboard – merci Google) ces applications regroupes tous les types de technologies. Allant de la contemplation de vidéos 360 super bien ficelées jusqu’à l’application toute en 3D avec interactions, il y en a pour tout le monde.

Je vais m’arrêter sur quelques exemples que j’ai pu utiliser au cabinet et qui font rapidement sensation.
–  Relax VR : Cette application en vidéo 360, designée pour cartboard, est adaptable à tous type de support. Elle vous propose différents environnements et exercices de méditation, guidés ou non, malheureusement tout en anglais. Tout se sélectionne au regard mais les sons et les musiques ne se mélangent pas forcément bien.
Guided Meditation VR : Là on passe sur une application par Oculus tout en 3D (de plutôt très belle qualité mais au réalisme pas encore super). L’application est pour autant plus complète car elle prend en compte votre état avant et après la méditation et utilise même votre rythme cardiaque (ce qui est un frein malheureusement car pour cela il faut trouver le saturomètre de votre téléphone et pour un néophyte avec ces outils c’est difficile). Et encore une fois tout en anglais.

Je pourrais vous en donner encore des tas car il en existe des centaines. De l’application en sophrologie (Lumen), à l’application nature, en passant par l’application chakratique (Temenos VR)et j’en passe. Le problème c’est que beaucoup sont en anglais et qu’aucune ne permet de suivre ce qui s’y passe en tant que thérapeute.

Et pour cela je finirai sur C2Care (dont j’attends le matériel d’ici peu). Des français qui se sont lancés dans l’application médicale et altermédicale et qui propose des contenus 3D et 360 pour différents types d’applications. Particularité : se sont des outils pour thérapeutes, avec ou sans guidance vocale en français. J’ai hâte !

Bon, mais pour faire court, même s’il y a de belles réalisations, je vois encore beaucoup de marges et d’évolution possible.

Anti-phobique

Pour le coup il s’agit là d’applications pensées pour les thérapeutes. Les études qui sont en cours montrent que quelques heures suffisent à minimiser la phobie voire à l’enrayer.

Cela fonctionne sur un principe simple : les patients sont immergés dans un environnement sécurisant et placés face à l’objet de leur peur de façon progressive. Ces thérapies se font avec l’accompagnement d’un professionnel formé à ces techniques (en théorie).
Dans ces cadres là, les applications grands publiques sont un peu plus complexes à trouver. On peut trouver des applications telles que Faceyourfears ou HeightVR, mais ce sont des principalement des applications effrayantes sans la partie thérapeutique qui va derrière.

Pour autant des entreprises spécialisées se sont penchées sur le sujet et leurs résultats sont époustouflants.

Enfin ces conceptent se trouvent autant sur fixe que sur casque cartboard like. Des applications AR existent également afin de finaliser la mise en situation (pour les arachnophobie par exemple). Un vrai bel accompagnement qui ne demande qu’à aller de l’avant !

Sortie de patient

Je m’enfonce un peu plus loin dans les niches pour vous parler de projet plus spécifique. Mais avant de vous parler de la réponse je vous redonne le contexte de la question (pour les non médicaux qui me liraient).

Il existe, en institution surtout, un syndrome grave, qui touche principalement les fins de vie ou les personnes hospitalisées depuis un long moment : La perte d’élan vital. Les patients touchés par cet état n’ont plus l’envie de vivre et peuvent aller jusqu’à, littéralement, se laisser mourir.
Sans aller forcément à ces extrêmes, certains patients peuvent être démotivés dans leurs soins (rééducation lourde, cancérologie …) et ressentent le besoin d’aller voir ailleurs, sans que cela soit possible.

Photo venue de La Dépêche, un patient réalise son rêve en VR à Londres (je ne sais pas s’il était atteint de ce syndrome mais le fait est)

Dans ce cadre, des programmes ont été créés qui permettent à ces personnes de sortir de leur chambre. Grâce à la réalité virtuelle, ces personnes retrouvent la plage ou la montagne, l’effet de la lumière et du soleil et ainsi de suite. C’est un élément qui a permis de déclencher des retours d’élan vital et des remotivations de patients.

Rappelons qu’un patient motivé à se battre et à se soigner a plus de chance (en théorie) que celui qui se laisse partir…

Pour les techniciens sachez que les technologies proposées vont en tous sens et pour tous types de matériel pour peu que l’on sache s’adapter à son utilisateur. Enfin y a peu je voyais une vidéo de France 3 sur le « chariot zen » d’un service de réanimation. Demain on peut imaginer que ce type de chariot circule dans tous les services avec un casque VR.

Analgésie et gestion de la douleur

Encore une fois ce sont là des projets que l’on ne trouve pas encore dans le grand public, mais qui sont développés à la demande de soignants dans des cadres précis. (attention la suite est volontairement imagée pour les non médicaux ^^)

Je vous ai déjà parlé de nos Frenchy (HypnoVR, BLISS, C2Care) eh bien sachez que bien d’autres se sont prêtés au jeu et toujours avec une grande efficacité, surtout à l’étranger.

La base de l’hypnose médicale c’est que le soin douloureux et donc la douleur, sont souvent anticipés par le patient. De plus, et toujours en suivant les principes de l’hypnose médicale, on peut « forcer » le cerveau à se concentrer sur un objet précis pour « éteindre » le ressenti de la douleur.

Ces techniques sont très utilisées par les dentistes par exemple. (certains vont jusqu’à traité les petites hémorragie avec l’hypnose créant une vasoconstriction par la pensée avec la visualisation d’un robinet que l’on ferme…vécu d’une de mes patientes !) En analgésie c’est pareil ! Loin de nier la douleur et son rôle d’alerte, on permet au patient de « contrôler » les signaux de la douleur dans le cerveau pour que la douleur (qui peut devenir ou être chronique) se calme « s’éteigne ». Car en matière de douleur, une fois la zone qui la régie surexcité, il est parfois difficile de lui rendre son état normal et « détendue ».

Une phtot du système Hypno Vr qui est efficace déjà en service et utilisés sur des interventions lourdes et longues !

La limite est que peu de soignants sont formés à ces techniques et qu’encore moins prennent le temps (et la confiance) de les appliquer. Aussi, la Réalité Virtuelle est elle venue à leur secours. Toujours en présence d’une personne formée à l’outil, le patient a accès a un univers différent, répondant aux critères hypnotiques (voix, son, marche à suivre, …) qui lui permet de « couper » la douleur. De nombreuses utilisations (jusqu’en bloc opératoire) sont possibles aujourd’hui et d’autres sont à venir.

Sur Gear VR ou sur des systèmess fixes (principalement Oculus en France) on trouve peu de diversité. Mais je pense que, surtout pour les systèmes allant en Zone 4 (zone à très haut risque infectieux), l’arrivée des Standalone va être une révolution (dans le milieu des soins en général même).

Seul hic peut-être, la qualité graphique moyenne et les environnements pas forcément adaptés. Mais tout se travail et évolue.

Thérapie sur les syndromes post-traumatique

Dans le même temps que la gestion de la douleur, de l’anxiété et des phobies, on trouve des programmes développés pour répondre aux traumatismes psychiques. Si ces méthodes sont beaucoup utilisées pour les vétérans, elles le sont aussi pour les victimes d’agressions sexuelles.

Le principe est alors d‘aider la personne à visualiser la situation traumatique avec un accompagnant, et dans un cadre sécurisant. Le patient peut alors évoluer, et donner ses ressenties au fur et à mesure. L’épisode se fini bien afin que le cerveau enregistre un sentiment positif en fin de parcours.

Lors d’une agression sexuelle, les principaux sentiments retrouvés sont la honte et la culpabilité. Si pour les personnes extérieures cela parait souvent idiots (ce n’est jamais la faute de la victime si son agresseur lui a fait du mal) , ce n’est pas ce que ressent la victime. L’expérience VR lui permet donc de se rassurer sur la présence de personne du même type, de se rassurer sur sa non culpabilité. L’expression de ses sentiments face à la situation permet à la personne de reprendre le contrôle de sa pensée, de rationaliser et donc de désamorcer les mécanismes de défense inconscients.

Une vraie avancée encore réservée à peu d’utilisateurs, mais qui tend à se développer auprès des thérapeutes formés.

Thérapie sur les troubles alimentaires

Thérapie relativement novatrice, elle touche les troubles tels que l’anorexie et la boulimie. En effet dans le cadre de ces maladies le patient à une perturbation de l’image de son corps.

CHU de Brest dans télégramme soir

Les nouvelles avancées VR dans ce sens permettent, par la création d’avatars type, de rendre à la personne les limites vraies de son corps. Cet outil est une aide à la psychothérapie mais très prometteur.

Petit questionnement sur l’outil développé par le CHU de Brest quant à l’utilisation d’un « bâton » capteur. Les personnes souffrant de ces affections ont souvent des passés chargés, et c’est outil peut paraître un peu inadapté à mon sens, pour une personne ayant subit des problèmes d’abus physique.

Mais demain, grâce à des outils de création d’avatars personnalisés (que j’ai croisé au LAVAL VIRTUAL) et aux combinaisons haptiques, les limites physiques vraies du corps pourront être appréhendées par la personne dans le cadre d’une thérapie.

Thérapie en addictologie

La base des thérapies en addictologie reposent sur deux principes : pourquoi l’addiction (qu’est-ce qu’elle cache) ? Et comment travailler à l’enrayer ? Car une addiction c’est surtout un geste devenu banal, une mauvaise habitude, un geste devenu anodin et qui fait du bien.

Le développement des aides à la thérapie des addictions passe donc par la rééducation au geste. L’application, toujours outil du praticien, tend à apprendre le bon geste au patient : refuser le verre ou le produit, arrêter le jeu avant qu’il ne dégénère etc.

(Je suis prochainement invité à la présentation du module C2care en addictologie, je vous en dirai un mot fin mai.)

C’est là un véritable outil de rééducation du mentale. Et des outils sont aujourd’hui disponibles sur une grande plage de comportements abusifs et non appropriés.

Rééducation

Restons dans la rééducation, mais cette fois-ci je vais vous parler de celle du corps.

De nombreuses applications sont aujourd’hui à la disposition des kinésithérapeutes pour les aider dans leur travail de rééducation du corps. Vous avez probablement vu la publicité pour le Gear VR avec cette jeune femme qui réapprends à marcher avec ses prothèses via une applications VR. Eh bien des applications sont nombreuses aujourd’hui. Elles utilisent autant de 3D que de vidéos.

Le but est encore une fois de contourner le cerveau et ce qu’il sait de son réel. Si la prothèse n’existe plus, que le cerveau se poste dans un environnement où la personne marche, alors le corps suit naturellement. Ca, c’est la théorie me direz vous … Eh bien la pratique va encore plus loin !

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Merci humnoïde.fr pour cette belle photo représentative

Dans certaines universités où la VR est très utilisées, des chercheurs a mis en avant que, dans certaines lésions paralysantes (comme la paraplégie par section de moelle épinière basse – niveau queue de cheval par exemple) certaines parties de la zone motrice n’avaientt pas été touchées. Si la personne a perdu la mobilité complète c’est par un diagnostic incomplet (qui se complète aujourd’hui via la technologie), et par la non rééducation de cette partie, qui s’endort de façon plus ou moins définitive.

Si cela a pu être mis à jours, c’est parce qu’en expérimentant le contrôle de prothèses robotisées via la VR, on s’est rendu compte que les patients tests rebougeaient  leurs jambes seul entre les séances. Aujourd’hui certains ont été rééduqués jusqu’à pouvoir marcher (avec aide de déambulateur) et conduire.

Et si vous croyez à ce genre de miracle, sachez que, dans certains cas de paralysie toujours, alors que le système intestinal est fortement ralenti, la VR a permis le rétablissement du système en fonction quasi normalisé.

Avant de passer à la suite je tiens à vous faire un point. L’esprit ayant un contrôle important sur le corps, il devient évident qu’en « formatant » l’esprit (grâce à la VR donc) il est aujourd’hui possible d’aller de plus en plus loin dans le traitement de maladie psycho-somatique mais aussi dans le traitement de maladie qui touchent au physique pur.

Les Gestes qui sauvent

Changeons de registre, passons à l’éducation ! Après les serious game éduquant aux premiers secours voire même à la gestion de l’urgence (merci Laerdale pour mes années estudiantines) voici le temps des applications VR.

Je pourrais être un peu chauvine et vous montrer YouRescue (by Wanadev), une application lyonnaise pour la formation au massage cardiaque. Mais faisons preuve de fairplay car bien d’autres se sont prêter et au jeu et les réalisations sont plutôt sympa.

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YouRescue By Wanadev Lyon : présentation lors d’un salon sur le secourisme et l’urgence

Accompagné par un formateur en secourisme, ces expériences en VR permettent d’aborder le secourisme sur un versant plus immersif. En effet pour ceux qui ont passé ces formations, il est un peu difficile parfois de se représenter la scène quand on voit le formateur se trémousser par terre pour simuler une crise d’épilepsie. Là, plus de problème de visualisation car la scène se déroule vraiment devant vous et vous demande une vraie réactivité.

Des simulations bien faites  sur casque fixe (souvent le vive pour ses capacités de tracking précises), qui demanderait une expertise médicale un peu plus présente mais aussi un peu plus de réalisme et surtout un abord avec mannequin à l’appui.

 

 

 

Anatomie

Ce nouveau chapitre nous emmène doucement sur l’assistance à la médecine et sa formation.

image venue de la présentation youtube de AR in human anatomy atlas 2018 merci à eux.

Dans le cadre anatomique on note que l’AR notamment permet d’avoir une nouvelle vision du corps humain; Désormais les yeux ont accès à l’invisible d’hier.

C’est ici un apport qui se démocratise de plus en plus puisque certaines encyclopédie numérique propose déjà ces mécanismes AR pour le grand public.

Mais ce dont on parle ici c’est bien l‘aide à l’apprentissage ou la vision anatomique médicale.

En effet grâce à des logiciels très réaliste en AR on peut désormais voir un corps et en comprendre chaque partie sans en utiliser un vrai (fini les sorties de corps – cadavre de plus de 20 ans plusieurs fois décongelés et passés au formol qui pue l’enfer…vécu…, fini les découpent du « boucher » de bon matin qui te coupent l’appétit pour la journée … vécu… tu commences et avances en AR et te réserve le corps pour plus tard).

Mieux grâce au mixe avec l’imagerie médicale il est maintenant possible pour un chirurgien d’avoir les images et la représentation de ce qu’il opère (pas encore de vraie évolution temps réel mais on y reviendra).

Un vrai coup de pouce donc dans le domaine, à quand une version VR de « il était une fois la vie » de notre enfance ?!

Apport en Neuro-Chirurgie

La neuro-chirurgie, comme les autres, a son lot d’avancer en VR. Si des technologie de pointes peuvent désormais (avec des injections de produit de contrastes) montrer la zone d’opération en AR temps réel (oui, oui vous avez bien entendu), il est aussi possible de faire avancer les opérations (d’extraction tumorale notamment) de façon sécurisée.

Petit rappel : Certaines tumeurs cérébrales sont dits inopérables. Et pour cause elles sont situées dans une partie tellement profonde du cerveau qu’il serait extrêmement dangereux d’aller les chercher à l’aveugle. De plus une grande partie de ces chirurgies se font consciente avec certains tests spécifiques (nommer des images, évoquer des souvenirs …).

Résultat de recherche d'images pour "VR neurochirurgie"Grâce à cette technologie de demain, nous pouvons voir la position de la tumeur, la reconnaître à l’aide d’un produit de contraste pour la ciblé. Puis des tests moteurs, impossibles à gérer avant, peuvent être mis en place en VR (on simule le mouvement avec une image qui fait croire au cerveau que le corps bouge la partie demandée) et ainsi on arrive à savoir où en est le chirurgien. Cela évite notamment d’avoir à attendre le réveil pour savoir si aucune zone n’a souffert (c’est là que résidait l’équation bénéfice risque).

Cerise sur le gâteau cette technologie a même permis la mise en place de nouveau point de la cartographie cérébrale.

Une vraie avancée en thérapeutique de pointe, impressionnant right ?

Apport en chirurgie de façon générale

Nous en parlions juste avant la chirurgie dans son ensemble bénéficie de la VR. Parce qu’avoir accès à un dossier et surtout à l’imagerie du dossier en temps réel est inestimable, mais aussi parce que les logiciel AR permettent la modélisation et l’exposition des zones d’opérations, il devient vraiment plaisant.

Résultat de recherche d'images pour "VR neurochirurgie"Evidemment qui dit apport en chirurgie dit apport en imagerie médicale.

Mais si on mixe tous ça (oui il y a des fous sur cette planète) on s’aperçoit que de façon générale le VR et l’AR en chirurgie permettent :

 

  • Une meilleure préparation de l’opération, pour le chirurgien comme pour le patient,
  • Un meilleur accompagnement des deux côtés également
  • De meilleures suites opératoires (gestion de la douleur des soins, rétablissement rééducation.

Formation en Chirurgie

Je me permets une toute petite digression sur la formation. Comme nous l’avons vu la technologie VR permet d’apprendre l’anatomie mieux que jamais. Mais pas seulement !

Dans le cadre de la chirurgie on forme des chirurgiens  des techniques de pointes en VR. Ces formations ont lieux entre professionnels mais aussi en international (le pro chargé de la formation est aux US et vous assiste sur votre simulation).

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Merci à 360 native pour ses images fidèles

Oui des simulations. Pour le coup ceux qui pensent que le réalisme n’as pas d’importance en matière de VR médicale seront contredit, car dans ce cadre c’est plus que nécessaire, et les résultats sont impressionnants. Dans le cadre par exemple d’opérations faite avec une assistance robotique (le Vinci par exemple) ou par colposcopie il est possible de se former avec des simulateurs VR aussi vrais que nature.

C’est encore une fois l’occasion d‘apprendre sans risque dans des conditions excellentes. C’est l’occasion de faire des erreurs qui ne coûtent pas de vie, de poser des questions sans la pression, d’augmenter sa dextérité dans le geste avec précision, bref de devenir performant.

Bien sûr ces dispositifs sont très chers mais c’est malheureusement une donnée générale dans les dispositifs médicaux.

Formation diverses

Enfin j’en viens à une partie concernant la formation médicale de façon plus générale. On l’a vu les logiciels d’AR en anatomie, en formation VR chirurgicale ou en formation VR premiers secours font merveilles. Mais croyez moi on va encore en voir au delà de cela.

En effet l’un des plus gros problème aujourd’hui en service de soin c’est le temps. Les élèves soignants (et parmi eux les infirmiers qui me tiennent particulièrement à coeur) sont souvent mal vu de ne pas connaitre certains soins ou certaines procédures. Or parfois il n’y a qu’en se confrontant au réel que cela est possible et cela perds parfois du temps. Mais le plus ennuyeux c’est le risque d’erreur. Dans certains cas, il y a un risque d’erreur non négligeable qui produit un stress très important chez les élèves et leur référent (pose de sonde, utilisation de machine ou de matériel coûteux …).

Si le serious game a aidé bien des étudiants sur la prise en charge des urgences et de la réanimation, c’est désormais possible de réaliser ses formations avec un contenu en VR. Mieux aujourd’hui professionnels et étudiants peuvent apprendre de nouveaux protocoles matériels complètement en VR. Certains logiciels vous permettent donc d’appréhender des situations complexes et l’utilisation du matériel de soin qui s’y rattache afin de rendre plus autonome et plus réflexif les soignants d’aujourd’hui et de demain.

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petit exemple de SimForHealth via les echos Merci!

C’est le cas de SimForHealth, une entreprise Française dont le mantra est « jamais la première fois sur un patient ». Leur dispositif sont en plein essor et plein développement et une partie est déjà proposée et utilisée par des organisme de formation en santé. Ce logiciel en collaboration éduque le soignant dans des situation au réalisme troublant (même si le graphisme est encore loin du whitcher).

Une vraie belle avancée pour tous !

CONCLUSION

Comme indiqué plus haut la liste est encore longue (en prévention notamment) lorsque l’on regarde tout ce qui se prépare encore mais on ne peut pas tout aborder d’un coup. Je suis d’ailleurs ouverte à toutes les expériences que vous voudrez faire connaître dans le domaine.

Cela étant je note que souvent encore les contenus sont expérimentaux, preuve que ce domaine est en plein essor. Il est évident que pour aller de l’avant, il faut que certains, comme moi, range la blouse et se forme dans la gestion de projet digitaux afin de pouvoir accompagner au mieux les professionnels de santé dans leur découverte du milieu.

J’attire vraiment votre attention sur ce dernier point. Par exemple, dans mes recherches récentes, j’ai souvent entendu que « c’est un choix que le graphisme ait une qualité basse, et que c’est un but que les codes de réalisme, utilisés dans le jeu vidéo par exemple, ne soient pas repris« . Mais là on se heurte à un problème de compréhension.

Un contenu beau (et croyez moi il peut y en avoir des sublimes), n’est pas nécessairement réaliste. Si je modélise une licorne, le fait que sa peau brille et qu’elle soit vraiment belle, ne signifie pas qu’elle soit réaliste. Souvent on fait l’amalgame et c’est une erreur.

Ensuite j’attire l’attention sur le fait que, justement, et comme pour toutes expériences il faut savoir choisir ses outils et donc son matériel.

Ce que je vous propose c’est d’arrêter là la digression et de vous garder cela pour un prochain article. D’ici là j’attends vos questions sur le sujet de l’élaboration de projet VR Santé.

N’hésitez pas à me contacter pour me donner vos ressentis et vos rendus d’expériences. A très bientôt.